Qu’il s’agisse d’experts employés pour des propriétés privées, des parcs publics, des pelouses de terrain de sport ou autres aménagements d’espaces verts, les professionnels du paysage et du jardin sont exposés à des risques non négligeables sur leur santé et leur sécurité.
Ces derniers peuvent être liés à une situation d’usage ou bien à la manutention d’outils et d’agents chimiques et biologiques inhérents à leur métier.
Quels sont-ils et à quelles situations et usages exacts sont-ils liés ?
Les contraintes physiques
Tout d’abord, les jardiniers et paysagistes peuvent être sujets à des troubles musculo-squelettiques (TMS) dus à la répétition de mouvements systématiques et des contraintes posturales et articulaires prolongées lors de travaux physique tels que la plantation et l’arrachage de végétaux, le traitement des sols ou la manipulation de charges lourdes.
Ces risques liés aux gestes et aux postures sont accentués si le travail s’effectue dans des conditions météorologiques aggravées (pluie, froid, chaleur excessive) ou sur terrain difficile (sablonneux, pentu, rocheux…)
La manutention mécanique ou manuelle
La manutention d’outils mécaniques tels que les tondeuses, taille-haies et autre motobineuses peuvent également provoquer des micro-chocs liés aux vibrations transmises par ces dernières.
Le risque d’écrasement, d’éraflure et de coupure sont également à mentionner.
Pour ce qui est de la manipulation d’outils traditionnels, les travaux de bêchage, piochage ou creusement affectent le rachis dorsal et lombaire sur la durée.
Les chutes de plain-pied et de hauteur
Pour la coupe et la taille des arbres ou des haies, des moyens d’accès en hauteur inadaptés et instables peuvent exposer les travailleurs à des risques de chute de hauteur grave.
En cas de topologie sensible du terrain, les glissades et les chutes de plain-pied peuvent également être liées à des obstacles divers comme des outils, branchages, tuyaux d’arrosage, etc.
La manipulation d’agents chimiques
Les principaux risques chimiques peuvent être dus à :
- Un contact avec des huiles ou des carburants utilisés pour les engins mécaniques de motoculture.
- Une exposition à des gaz d’échappements non conformes avec présence d’hydrocarbures dangereux (HAP)
- Une exposition aux fumées de combustion des végétaux.
- Une exposition aux traitements phytosanitaires administrés aux végétaux par pulvérisation.
- L’utilisation de ciments destinés aux travaux de petite maçonnerie.
Risques liés à des agents biologiques
Durant leur travail, les jardiniers et paysagistes peuvent être sujets à des agents biologiques toxiques tels que :
- La salive d’animaux en cas de morsure (rats, serpents, animaux sauvages, etc)
- Des agents contaminés dans la terre pouvant pénétrer dans les coupures de la peau.
- Des piqûres d’insectes (tiques, moustiques, abeilles, guêpes) pouvant provoquer des allergies ou transmettre des maladies graves.
- Les pollens, pouvant également provoquer des allergies.
Connaître les risques professionnels liés aux métiers du paysage doivent faire l’objet d’une évaluation préalable. Celle-ci permet de rédiger le Document Unique de Sécurité imposée par le code du travail à l’article D4624-37, obligatoire pour chaque entreprise.
Le but est de pouvoir ensuite dresser une liste d’actions de prévention à mettre en oeuvre pour protéger les employés exposés.
Source : CHSCT
0 commentaires